Junkspace
ISMN : 979-0-2325-2970-7
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« Junkspace» (2017)
Pour 9 instruments, artefacts électromécaniques, Systèmes de Larsen, inducteurs, objets
À l’intention des ensembles Proton et Vortex
« …Junkspace is a Bermuda Triangle of concepts, an abandoned Petri dish: it cancels distinctions, undermines resolve, confuses intention with realization.
It replaces hierarchy with accumulation, composition with addition…
…A fuzzy empire of blur, it fuses high and low, public and private, straight and bent, bloated and starved to offer a seamless patchwork of the permanently disjointed. »
Rem Kolhaas, « Junkspace »
Certains de mes travaux les plus récents se fondent sur une idée élargie d’hybridation, cadre conceptuel et poétique qui m’aide à créer des objets sonores et scéniques faits de composantes très diversifiées, disparates. Des objets qui mettent en échec des notions parfois perçues comme cloisonnées, du sonore (bruit, son, référence/aura).
L’écrit de Rem Kolhaas sur l’espace post-moderne et le concept qui y est développé, Junkspace (Espace Résidu), résonne dans l’ensemble de mes réflexions artistiques plus récentes.
Nous pouvons facilement penser aussi l’économie de la musique massive comme espace en tant que régime mutant d’organisation, rempli de conteneurs qui rendent invisible l’espace même, où la Marque accomplit « un rôle analogue à celui des trous noirs dans l’Univers : des entités à travers lesquels le sens disparait ».
Ainsi je construirai des Espaces Résidus du sonore, avec des détritus et des restes : bruits de masse et interférence, feed-back, bruits et sons résiduels côtoyant des restes de structures asséchés, des restes de références musicales (et sonores) ; des bruits instrumentaux côtoyant le son « symphonique » et des échantillons pré-enregistrés. Une promenade haptique à travers un champ dévasté, un dispositif mou pour recracher les bits saturés de néant, un Vide plein de trous.
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