Pour un cirque imaginaire
ISMN : 979-0-2325-5097-8
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Note d’intention
Pour un cirque imaginaire est une pièce chorégraphique qui s’inspire de l’univers du cirque. Elle s'articule en cinq « numéros » enchaînés, chacun proposant une interprétation musicale d’une spécialité circassienne. Celles-ci peuvent être réalisées sur scène par un ou plusieurs circassiens, ou mimées par des danseurs, ou bien laissées à l’imagination, selon les circonstances de la représentation. Voici une présentation de leur caractère, sur laquelle l’interprétation chorégraphique et musicale peut s’appuyer.
1- Prologue
Moment d’annonce, à la fois solennel et bateleur.
2 - Équilibre
Dans une grande lenteur, avec introspection, un équilibriste se prépare à un saut de mains, l’envisage, l’éprouve, puis se lance et reste la tête en bas, explorant ce nouvel état. Ce mouvement est répété trois fois.
3 - Jonglage
Un jongleur lance ses balles en l’air, dans un rebond rapide et jubilatoire, jusqu’à l’emballement, la limite de sa maîtrise. Parfois, le temps se fige et les balles s’immobilisent, ou sont comme aspirées vers le ciel.
4 - Fil
Pas à pas, avec des moments d’hésitations, de vacillements, un funambule chemine sur son fil.
5 - Final
Vers un final déambulatoire, un "au revoir" festif, joyeux, extraverti et didactique, conclu par une sorte d'homélie laïque.
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Le choix du cirque, comme source d’inspiration et comme camarade de plateau, vient d’un sentiment de proximité musicale que j’éprouve vis-à-vis de cet art.
Ses jeux de suspension, de basculement, de chute, sa nature muette, ses liens étranges entre une virtuosité euphorique et une sorte de poésie de la maladresse, tout cela me semble des points de partage, des liens de fraternité possibles avec la musique à laquelle j’aspire.
Le cirque est un art aux racines populaires. À partir d’elles, plusieurs générations d’artistes se sont aventurées dans des branchages poétiques inattendus, avec beaucoup d’audace et de liberté.
J’admire la beauté et l’unité de l’arbre ainsi formé.
Peut-être, y a t’il, dans la volonté de partager la scène avec le cirque, le désir de contourner l’antagonisme entre la musique écrite et le public populaire, héritage pesant, dont je désespère de m’affranchir.
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