De profundis clamavi (hommage à Alban Berg)
ISMN : 979-0-2325-3037-6
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Cette pièce est basée sur une technique, à l'origine picturale, mise en œuvre par Gerhard Richter depuis une vingtaine d'années : une couche d'un tableau est presque entièrement recouverte par une couche supérieure plus dense. La première couche peut consister en une image, comme un paysage, qui reste reconnaissable malgré le fait qu'elle soit presque intégralement tue; ou bien la partie antérieure du tableau peut être visible seulement sous forme d'interstices de couleur perçant un vaste extérieur noir. J'emploie cette technique en réaction contre le flot constant d'images et de sons commerciaux dans les espaces publiques et privés, car l'acte d'appréhender les sons me semble être le contraire exact du mode passif par lequel nous subissons cet afflux. Ici, le matériau de la première couche consiste en une
«relecture » de la Suite Lyrique d'Alban Berg, choisie pour son importance historique comme pour sa place de choix dans le répertoire du Quatuor Arditti. Dans cette relecture, le texte de Baudelaire auquel Alban Berg faisait référence – De Profundis Clamavi, extrait des Fleurs du Mal – est réintégré dans la musique même à l'aide du dispositif électroacoustique.
De Profundis Clamavi est dediée au Quatuor Arditti.
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