Trois rébus de Léonard de Vinci
pour piano
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Especificaciones
Region
Europe
Estimated Duration
1 - 5min
Date
2008
ISMN : 979-0-2325-6732-7
Descripción Amore la sol mi fa remirare, sol la mi fa sollicita.
Sol la fe mi fa sperare
L'amore mi fa sollezzare.
Amore la sol mi fa remirare, sol la mi fa sollicita.
«Traduire, c'est trahir ». Que penser d'un haiku traduit en français ? Ou d'un morceau de Gagaku pour quatuor à cordes ? Les moyens d'expressions sont liés aux formes de pensées qui les ont fait naître ; changer l'un appauvrit l'autre, les ressorts des langues ne sont pas identiques. La transcription, pour n'être un simple exotisme utilitaire, doit se nourrir de ces décalages. Aussi fidèle veuille-t-elle être, elle est toujours une lecture, présente, limitée et déformante.
Le squelette du langage occidental du XVe siècle n'est ici pas trop dénaturé : Léonard de Vinci, étant luthiste, jouait sans doute avec des intervalles proches de ceux du piano moderne. La présente transcription privilégie, même dans les développements ajoutés, la sobriété des lignes et les relations d'une note à l'autre caractéristiques de l'époque, mais en les déformant, les décalant quelque peu, en les adaptant à la résonance particulière du piano.
Car c'est dans l'idiome des instruments que l'exotisme est le plus grand. Ces chansons médiévales s'incarnent grâce à la finesse et au phrasé de la voix, à la variété des attaques et des vibrations des cordes du luth, à leurs ornements propres. Rien de cette sculpture de la ligne n'est possible au piano, elle a été remplacée par une perspective – affermie d'ailleurs en peinture à la Renaissance – jouant avec les registres de l'instrument (grave ou aigu), diffractant la mélodie d'origine, variant sa vitesse. Le sujet est le même, mais l'espace s'est modifié.
Mais si l'espace n'est plus le même, la mise en scène aussi doit changer. C'est pourquoi la musique ne suit pas tout à fait son cours d'origine. Le texte se cherche, les bribes constituées s'assemblent, se séparent, forment des contours progressivement de plus en plus dessinés jusqu'à une réalisation des rébus très proche de celle du luthiste italien Massimo Lonardi. L'arrangement se raconte lui-même dans l'excroissance constituant la première moitié du morceau. En dehors de son utilité pratique, transcrire est un moyen de
réfléchir à la relation entre un instrument et un style ; c'est un creuset, un exercice de curiosité.
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Sol la fe mi fa sperare
L'amore mi fa sollezzare.
Amore la sol mi fa remirare, sol la mi fa sollicita.
«Traduire, c'est trahir ». Que penser d'un haiku traduit en français ? Ou d'un morceau de Gagaku pour quatuor à cordes ? Les moyens d'expressions sont liés aux formes de pensées qui les ont fait naître ; changer l'un appauvrit l'autre, les ressorts des langues ne sont pas identiques. La transcription, pour n'être un simple exotisme utilitaire, doit se nourrir de ces décalages. Aussi fidèle veuille-t-elle être, elle est toujours une lecture, présente, limitée et déformante.
Le squelette du langage occidental du XVe siècle n'est ici pas trop dénaturé : Léonard de Vinci, étant luthiste, jouait sans doute avec des intervalles proches de ceux du piano moderne. La présente transcription privilégie, même dans les développements ajoutés, la sobriété des lignes et les relations d'une note à l'autre caractéristiques de l'époque, mais en les déformant, les décalant quelque peu, en les adaptant à la résonance particulière du piano.
Car c'est dans l'idiome des instruments que l'exotisme est le plus grand. Ces chansons médiévales s'incarnent grâce à la finesse et au phrasé de la voix, à la variété des attaques et des vibrations des cordes du luth, à leurs ornements propres. Rien de cette sculpture de la ligne n'est possible au piano, elle a été remplacée par une perspective – affermie d'ailleurs en peinture à la Renaissance – jouant avec les registres de l'instrument (grave ou aigu), diffractant la mélodie d'origine, variant sa vitesse. Le sujet est le même, mais l'espace s'est modifié.
Mais si l'espace n'est plus le même, la mise en scène aussi doit changer. C'est pourquoi la musique ne suit pas tout à fait son cours d'origine. Le texte se cherche, les bribes constituées s'assemblent, se séparent, forment des contours progressivement de plus en plus dessinés jusqu'à une réalisation des rébus très proche de celle du luthiste italien Massimo Lonardi. L'arrangement se raconte lui-même dans l'excroissance constituant la première moitié du morceau. En dehors de son utilité pratique, transcrire est un moyen de
réfléchir à la relation entre un instrument et un style ; c'est un creuset, un exercice de curiosité.
Instrumentation
Piano
Score Details
Format - A4 / US Letter
Pages - 10
Pages - 10