Salto

Salto est à l’origine pour alto et dispositif électroacoustique en temps réel (synthèse et traitements). L’œuvre trouve sa forme définitive dans une version instrumentale pure.
Comme point de départ de Salto, on trouve une cellule rythmique issue de l’observation, de l’analyse et de la transcription en paramètres musicaux d’un enchaînement de mouvements de gymnastique au sol qui aboutit à un saut acrobatique :
3 pas d’élans, sursaut, rondade, flic-flac, saut (salto) et réception = 11 impulsions pour une mise en tension et un transfert de l’énergie nécessaire à une rotation du corps dans l’espace autour d’un axe imaginaire.

Pour un instant, mettre au défi la pesanteur.
 
À partir de cette cellule composée de 11 durées, sont générées des augmentations, proportionnellement à chacune de ses durées. Le point de départ est que la cellule rythmique correspond à la durée la plus courte d’elle-même, à savoir la triple-croche. Le calcul consiste donc à établir toutes les augmentations de cette cellule dans le même rapport numérique que la triple-croche entretient avec les autres durées de la cellule. Ce calcul donne une trame rythmique globale qui est l’ossature de la pièce entière. Elle est constituée de 11 fois la cellule dans des proportions rythmiques différentes.
Le travail sur les hauteurs est basé sur l’utilisation d’une série harmonique (sur Do ; fondamentale de l’alto) et de distorsions linéaires de cette échelle appliquées aux 11 parties qui donnent la forme.