Cadenza Onirica
ISMN : 979-0-2325-5696-3
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Pour Quatuor de voix féminines soprani-mezzo-alto
Ce Quatuorl est imaginé comme un Motet contemporain a cappella où la voix est envisagée comme un ensemble d'états et de conditions : voix pures, voix-matériaux plastiques, voix instrumentales ("instrumentalisées").
Il est architecturé en 12 Phrases (+ une d'introduction) pour lesquelles nous souhaitons que les solistes s'emparent du temps et le compose, le comprime, l’étire, ... se sont elles qui "orchestrent", "interprètent", "composent" le temps de chaque phrase. Un regard sonore et musical tant sur le micro que le macro temporel quant à la composition de la rythmie de l’oeuvre.
Les solistes pourront se répartir des actions de direction d'ensemble.
L'écriture proportionnelle employée ici, associée aux graphismes conventionnels de la musique, est - en tant que représentation symbolique - à la manière du Temps réel en informatique musical. Le temps s'élabore par l'action des solistes sur le matériau partitionnel dans lequel le temps s'envisage mutuellement (décisions propres des solistes) sans temps métriques contraints, sans tonalité précise. L'écriture proportionnelle s'inscrit ainsi davantahe dans la dynamique du temps absolu en usage en musique électroacoustique.
Le Quatuor est construit sur un jeu de chorals (verticalités) et mélismes (horizontalités). La singularité principale des mélismes est leurs traversées constantes de modes en diverses tonalités les rendant ainsi polymodaux dans leurs flux. ... Les parties verticales entourent de ci de là ces mélismes aux multiples facettes modales (facéties?).
La tonalité est globalement en Si, non majeur ou mineur mais une présence persistante d'une hauteur tonale de Si (j'ai constaté que nous n'avions écrit en si et donc ainsi).
L’architecture globale part d’un atonalisme, où plutôt d’une non-tonalité affirmée, vers une présence d’une hauteur tonale émergente au sein de cette non-tonalité vers une modalité diatonique franche telle une éclaircie modale à la Phrase VI, puis un retour progressif à la non-tonalité tout en conservant cette présence modale y compris dans les grandes phrases rythmiques écrites en flux continus traversant l’oeuvre (phrase II, phrase XII + de petites sections de ci de là)
Un ensemble de jeux spatiaux (circulation des éléments sonores et musicaux parmi les 4 solistes, ...), jeux de timbres, jeux de rythmes (sans complexités clchés) fait partie de l’écriture de l’oeuvre. La disposition des 4 solistes est envisagée spatialement en carré ou rectangle selon les possibilités du lieu de représentation et de l'espace dont dispose les solistes).
Dans ce «petit mot», ce «petit poème», j’ai intégré peu de vocables privilégiant la présence des plus essentiels, Le plus important est le dialogue tangible et indicible des énergies chromatiques et chromiques entre les solistes et cette oeuvre à caractère plastique.
CADENZA ONIRICA se révèle un défi d’équilibriste du temps.
Les annotations temporelles indiquent des éclairages approximatifs pour guider les solistes dans cette mer de temps concertés. Tout cela fait l’originalité de cette oeuvre.
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