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La nuit cyclique au jardin de Ts'ui Pên
ISMN : 979-0-2325-3089-5
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La nuit cyclique au jardin de Ts’ui Pên est une pièce écrite pour saxophones et électronique en temps réel qui a été créée lors du concert Jeunes talents-compositeurs du festival Musica 2015 à Strasbourg.
Le sujet de cette pièce est tiré du conte de Jorge Luis Borges, intitulé Le jardin aux sentiers qui bifurquent.
Sujet constant dans les créations de Borges, il propose plusieurs notions du temps, et notamment sa négation. Cette idée est présente dans Le jardin aux sentiers qui bifurquent, dans lequel Ts’ui Pên, gouverneur de sa province natale, abandonne ses devoirs pour construire un jardin infini dont personne ne pourrait sortir.
Ce jardin détruirait la ligne du temps continu car les évènements du passé et du futur se retrouveraient infiniment dans le présent. A l’intérieur de ce labyrinthe, le temps ne répond plus à un ordre chronologique :
il peut être continu, discontinu, bifurquer ou se casser jusqu’à l’éternité.
Plusieurs éléments notables sont présents dans la pièce La nuit cyclique au jardin de Ts’ui Pên Parmi ceux-ci, nous retrouvons le thème central, à savoir le Temps. A cet effet, les tempos mesurés et non mesurés sont déterminants dans cette composition. D’autre part, l’utilisation de plusieurs saxophones est un élément fondamental de ce travail. Ces quatre instruments sont interprétés par le même musicien dans différents passages du morceau et font appel aux sons du passé et du futur dans le présent. Tous ces aspects sont renforcés par l’électronique en temps réel, les séquences de Markov et le suivi de partition, ce qui fait toute la spécificité de cette composition.
Bien que d’autres pièces pour saxophone et suivi de partition aient été composées avant La nuit cyclique, cette dernière présente une nouveauté : il s’agit de l’élasticité du temps de la bande son. Autrement dit, le jeu de l’interprète permet à la fois de déclencher les sons du passé et du futur et d’avoir un contrôle sur leurs vitesses.
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