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Le Maître sans Marteau
ISMN : 979-0-2325-2053-7
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Dans un pamphlet qui a fait date (« Requiem pour une avant-garde » - 1995) Benoit Duteurtre s’interrogeait :
« Boulez bouge t’il encore …. ? ………. Dans la seconde moitié du siècle, le vaste élan moderne de découverte et d'affranchissement s'est vu souvent réduit à un ordre conventionnel. L'esprit d'aventure de la première modernité - celle des artistes du début du XXe siècle-a fait place chez un certain nombre d'artistes théoriciens, tel Pierre Boulez, à un langage dogmatique souvent stérile qui réduit la modernité à une série de procédés conventionnels, au lieu de ranimer l'esprit d'aventure …………. »
« Le Maître sans marteau » est bien entendu une allusion explicite et provocatrice au « Marteau sans maître » de Pierre Boulez (oeuvre emblêmatique et complexe , écrite en 1955, sur des textes de Réné Char) ; elle en prend résolument le contrepied pour risquer une musique non dogmatique, libre de tout système et ouverte à tous les possibles …
Désinvolte mais non irrévérencieuse, elle s’inspire toutefois avec sérieux du modèle qu’elle prétend critiquer et se présente sous la forme d’un « dialogue » entre un percussioniste virtuose et une bande son dont la trame s’organise autour de fragments inversés et détournés de l’enregistrement du « Marteau sans maître » .
A l’opposé de la provocation , « Le Maître sans marteau » est aussi l’occasion de ma propre déférence au poète René Char .
Les titres des deux parties respectives ,« Commune présence » et « Fureur et mystère », sont des références directes à son oeuvre …… ;
Enfin « Le Maître sans marteau » c’est aussi son dédicataire , le percussionniste Jean Claude Gengembre , timbalier solo de l’orchestre philharmonique de radio France, qui créa magistralement la pièce à l’automne 2010
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