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Monde Flottant
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Caractéristiques
Region
Europe
Estimated Duration
16 - 20min
Date
2006
ISMN : 979-0-2325-0936-5
In Stock
Notes sur cette pièce Deux idées sont à la source de Monde Flottant :
- La répartition des musiciens :
Duo 1 : trombone, violoncelle
Duo 2 : flûte, alto
Duo 3 : basson, violon 1
Percussion
Trio 1 : hautbois, trompette, violon 2
Trio 2 : clarinette, cor, contrebasse
Les instruments sont regroupés en duo et trio sauf la percussion qui forme à elle seule une entité. Les familles d’instruments sont réparties par regroupement d’un instrument à cordes, d’un bois et/ou d’un cuivre selon des critères subjectifs. Les 6 groupes sont placés à distance les uns des autres dessinant une forme en spirale. Ils sont uniquement sur la scène. La percussion est le centre de cette spirale imaginaire et les groupes s’inscrivent le long de celle-ci en duo puis trio, formant un 1er plan et un second plan. Les parties électroacoustiques diffusées en 8 points (8 haut-parleurs) forment un grand ovale qui entoure les musiciens et le public.
L’écriture traite de cette distance physique entre les groupes et explore les possibilités de langage que permet cet espace : propos isolé ou collectif, superposition, rapport à travers les distances (notion de proximité et de lointain), émergence et propagation du son, nœud de tension, états de convergence (pendant lesquels tous les instruments convergent vers un même propos musical) ou de divergence.
Le début (longue introduction) présente l’exposition des différents groupes et leur position acoustique dans l’espace. Plus loin, une autre configuration instrumentale est traitée. Celle des familles d’instruments qui est présente en filigrane au travers des groupes constitués, mettant ainsi en évidence le quintette de cordes, le quatuor de bois ou le trio de cuivre. C’est à dire des regroupements clairement identifiables d’un point de vue acoustique et musical.
- La référence japonaise :
A partir de 1603, Edo - l’actuelle Tokyo - devient la capitale d’un Japon pacifié. S’ouvre alors une ère de prospérité qui se traduit par l’apparition d’une nouvelle esthétique profane, celle de l’ukiyo-e, image du « monde éphémère et mouvant » ou « monde flottant ». A la lisière des villes apparaissent de nouveaux quartiers de divertissements animés par les maisons de thé et le théâtre kabuki.
Les commanditaires de l’ukiyo-e sont des riches citadins travaillant dans le commerce. Leurs goûts picturaux reflètent une attitude existentielle nouvelle, vouée au culte du beau et des plaisirs éphémères, célébrant les grands acteurs de leur temps comme les danseuses ou les courtisanes auprès desquelles ils s’enivrent et dérivent.
Dans l’un de ses livres intitulé « Ukiyo monogatari »,le poète et romancier Asai Ryoi définit l’ukiyo comme le style d’une vie insouciante et frivole. C’est un monde éphémère qui ne s’embarrasse pas des conventions sociales et qui privilégie l’accomplissement personnel.
« Vivre seulement pour l’instant, contempler la lune, la neige, les cerisiers en fleurs et les érables rouges ; chanter des airs, boire, se divertir et se laisser porter par le courant de la vie comme la gourde flotte au fil de l’eau. »
Asai Ryoi, Ukiyo monogatari (Le Dit du Monde flottant) 1661.
Très vite, les artistes se passionnent pour cette société en mouvement et trouvent chaque jour de nouveaux motifs d’inspiration.
- … se laisser porter par le courant de la vie comme la gourde flotte au fil de l’eau
Cette image poétique est transposée musicalement dans la 3ème partie de l’œuvre :
Un univers sonore calme et constant (à l’image du fil de l’eau) rencontre des incidences provoquées par un événement sonore associé au courant (de la vie) que rencontre la gourde dans le poème, comme une onde qui se propage à la surface de l’eau, un ricochet.
Dans les estampes et les paravents apparaissent des scènes dans lesquelles les personnages isolés ou en groupe sont répartis dans l’espace. Ce traitement de l’espace pictural a également nourri celui du traitement de l’espace instrumental.
Finalement, Monde Flottant retient dans la musique surtout le contenu poétique des 2 mots associés et ce qu’ils suggèrent de sens contraire : léger et fragile, fluide et fugace, non-consistant et à la dérive, doux et inquiétant, provisoire et incertain, soumis à la pesanteur et à l’apesanteur. Les deux sources se rejoignent mais la référence à l’ukiyo-e reste finalement assez lointaine. Cependant l’œuvre s’ouvre par un « acte non-prémédité » qui pour certains s’avère très japonisant : solo très calme aux gongs seuls.
Lauréat concours composition GRAME/EOC 2004
Commande GRAME avec le soutien de la région Rhône-Alpes
Réalisation musicale GRAME
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- La répartition des musiciens :
Duo 1 : trombone, violoncelle
Duo 2 : flûte, alto
Duo 3 : basson, violon 1
Percussion
Trio 1 : hautbois, trompette, violon 2
Trio 2 : clarinette, cor, contrebasse
Les instruments sont regroupés en duo et trio sauf la percussion qui forme à elle seule une entité. Les familles d’instruments sont réparties par regroupement d’un instrument à cordes, d’un bois et/ou d’un cuivre selon des critères subjectifs. Les 6 groupes sont placés à distance les uns des autres dessinant une forme en spirale. Ils sont uniquement sur la scène. La percussion est le centre de cette spirale imaginaire et les groupes s’inscrivent le long de celle-ci en duo puis trio, formant un 1er plan et un second plan. Les parties électroacoustiques diffusées en 8 points (8 haut-parleurs) forment un grand ovale qui entoure les musiciens et le public.
L’écriture traite de cette distance physique entre les groupes et explore les possibilités de langage que permet cet espace : propos isolé ou collectif, superposition, rapport à travers les distances (notion de proximité et de lointain), émergence et propagation du son, nœud de tension, états de convergence (pendant lesquels tous les instruments convergent vers un même propos musical) ou de divergence.
Le début (longue introduction) présente l’exposition des différents groupes et leur position acoustique dans l’espace. Plus loin, une autre configuration instrumentale est traitée. Celle des familles d’instruments qui est présente en filigrane au travers des groupes constitués, mettant ainsi en évidence le quintette de cordes, le quatuor de bois ou le trio de cuivre. C’est à dire des regroupements clairement identifiables d’un point de vue acoustique et musical.
- La référence japonaise :
A partir de 1603, Edo - l’actuelle Tokyo - devient la capitale d’un Japon pacifié. S’ouvre alors une ère de prospérité qui se traduit par l’apparition d’une nouvelle esthétique profane, celle de l’ukiyo-e, image du « monde éphémère et mouvant » ou « monde flottant ». A la lisière des villes apparaissent de nouveaux quartiers de divertissements animés par les maisons de thé et le théâtre kabuki.
Les commanditaires de l’ukiyo-e sont des riches citadins travaillant dans le commerce. Leurs goûts picturaux reflètent une attitude existentielle nouvelle, vouée au culte du beau et des plaisirs éphémères, célébrant les grands acteurs de leur temps comme les danseuses ou les courtisanes auprès desquelles ils s’enivrent et dérivent.
Dans l’un de ses livres intitulé « Ukiyo monogatari »,le poète et romancier Asai Ryoi définit l’ukiyo comme le style d’une vie insouciante et frivole. C’est un monde éphémère qui ne s’embarrasse pas des conventions sociales et qui privilégie l’accomplissement personnel.
« Vivre seulement pour l’instant, contempler la lune, la neige, les cerisiers en fleurs et les érables rouges ; chanter des airs, boire, se divertir et se laisser porter par le courant de la vie comme la gourde flotte au fil de l’eau. »
Asai Ryoi, Ukiyo monogatari (Le Dit du Monde flottant) 1661.
Très vite, les artistes se passionnent pour cette société en mouvement et trouvent chaque jour de nouveaux motifs d’inspiration.
- … se laisser porter par le courant de la vie comme la gourde flotte au fil de l’eau
Cette image poétique est transposée musicalement dans la 3ème partie de l’œuvre :
Un univers sonore calme et constant (à l’image du fil de l’eau) rencontre des incidences provoquées par un événement sonore associé au courant (de la vie) que rencontre la gourde dans le poème, comme une onde qui se propage à la surface de l’eau, un ricochet.
Dans les estampes et les paravents apparaissent des scènes dans lesquelles les personnages isolés ou en groupe sont répartis dans l’espace. Ce traitement de l’espace pictural a également nourri celui du traitement de l’espace instrumental.
Finalement, Monde Flottant retient dans la musique surtout le contenu poétique des 2 mots associés et ce qu’ils suggèrent de sens contraire : léger et fragile, fluide et fugace, non-consistant et à la dérive, doux et inquiétant, provisoire et incertain, soumis à la pesanteur et à l’apesanteur. Les deux sources se rejoignent mais la référence à l’ukiyo-e reste finalement assez lointaine. Cependant l’œuvre s’ouvre par un « acte non-prémédité » qui pour certains s’avère très japonisant : solo très calme aux gongs seuls.
Lauréat concours composition GRAME/EOC 2004
Commande GRAME avec le soutien de la région Rhône-Alpes
Réalisation musicale GRAME
Instrumentation
ensemble of 13 musicians|electronics|
Recording
Score Details
Format - A4 / US Letter
Pages - 84
Pages - 84