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ORFEO MIO VALE
ISMN : 979-0-2325-6404-3
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La composition est écrite en hommage à l'Orfeo d'Angelo Poliziano, dont les vers prennent forme dans la voix d'Eurydice. La suggestion liée au thème des superpositions réinterprète le voyage ardu et circonspect d'Orphée dans l'Hadès, le sombre royaume des morts, pour retrouver sa bien-aimée Eurydice dont la parole est toujours oubliée, une amante bien-aimée et perdue. La littérature musicale a toujours reconnu la maîtrise du poète et musicien Orphée, soulignant son talent avec des vers doux et fascinants pour ralentir les ruisseaux, déplacer les bois et déplacer les oiseaux, tout en ignorant le sentiment de l'être aimé. Tout procède de la concession d'Hadès, de la suspension de l'entrée d'un vivant dans le royaume des morts. Cependant, la perspective présentée dans la composition renverse les attentes. La voix d'Orphée ne se fera jamais entendre même si le pas boitillant essoufflé nous accompagnera jusqu'à l'Eurydice effrayée.
Le fragment revient comme un écho de l'œuvre de Monteverdi, un ostinato transfiguré qui, avec la métamorphose, est contaminé par d'autres lignes mélodiques, voix des différents esprits qui entravent l'ascension de l'autre. Pour un moment, il semble encore possible de retrouver la bien-aimée mais c'est ici que le chant inconsolable d'Eurydice désillusionne Orphée de la tentative inutile de la garder.
La composition s'arrête et la chanson reste suspendue. Nous, mortels, n'avons pas le droit d'entendre quoi que ce soit d'autre. Eurydice prend congé de son bien-aimé par un dernier adieu: mon Orphée vale ! Vale du latin signifie adieu.
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