gehen

La gestuelle de la marche (gehen) est à la base de cette pièce. Constamment émergent des îlots de grappes d’instruments avant qu’ils ne coulent à nouveau dans le néant. Soprano et baryton confortent les espaces d’association par des mots, qui forment le matériau avec lequel travaille Juliane Klein. Elle écrit (traduit de l’allemand):marchertourbillonne la poussière ?un entonnoir de bombeà travers-à travers-à travers-à travers à travers-à travers(marchent) les dames en blanc ?être une jambe insensible.         à traversmordre aveugle feuillage non.     à traverstourbillonne la poussière ?pierre et champ.gris vert jaune vert jaune blanc marron clair vert beige grisvert tendre gris brun jaune beige tendre blanc clair vert douxbeige gris vert blanc clair vert doux tendre vert gris brun grisjaune blanc beige gris jaune vert tender beige brun gris jauneY a-t-il de la neige sur les étangs des Tuileries ?Y a-t-il de la neige sur les étangs des Tuileries ? Des images dissonantes surgissent dans la tête de l’auditeur, les impressions romantiques de Paris et des ses Tuileries brièvement suggérées par le choix de l’accordéon, la menace de l’entonnoir à bombe transparaissant dans les timbales. Sciemment, Juliane Klein établit ces associations pour poursuivre les images nées par de tout autres moyens et, partant du concret, pour se hisser vers le plus abstrait.