Ce que l'arbre tait de lui-même
for piano, guitar, cello and zarb
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Specifications
Region
Europe
Estimated Duration
16 - 20min
Date
2014
ISMN : 979-0-2325-6726-6
Notes on this piece Ce que l’arbre tait de lui-même, c’est d’abord une couleur, cette teinte terre bois de la formation instrumentale. J’ai besoin de construire le son de mes instruments pour pouvoir élaborer ensuite un discours musical. Le choix de la formation et de son idiome est donc le premier matériau de la musique, c’est ce qui fait d’abord concevoir le système de préparation, de composition, et le propos de la pièce. La formation de Ce que l’arbre tait de lui-même répond à la spécificité instrumentale de l’ensemble Cairn pour qui elle est écrite. Le zarb et les percussions sur la table de la guitare prolongent la famille des sons percussifs issus de la préparation du piano ; la deuxième famille regroupe des frappes molles de sons diphoniques, résonnants et détempérés, « clochifié » par la patafix placée sur les cordes, et trouvent une extension dans les deux instruments à cordes pincées : la scordatura microtonale de la guitare et les pizz de violoncelle permettant un jeu de doublures ou de complémentarités plus ou moins exactes. Ces jeux d’accord et d’écriture ont pour but de créer une sorte de steel-drum en cordes, décomposé, contrepointant les nuances d’une palette de sons percussifs. Le jeu du violoncelle avec archet s’en échappe, transformant les résonances en figures vocales.
Ce que l’arbre tait de lui-même explore ainsi un territoire sonore et ses déclinaisons, ses genres, ses caractères, à l’intérieur d’une formation. Le mouvement général est celui d’une appropriation progressive de tout l’espace des notes, des timbres, des figures — parcours avec des crêtes et des creux.
La charpente est formée de pôles et d’accords déduits des potentialités harmoniques des préparations de guitare et de piano. Sur celle-ci se déploie un parcours du genre de la Fantaisie : des éléments se développement, se transforment en d’autres, reviennent, ou forment momentanément un tableau presque indépendant du mouvement général. La Fantaisie, c’est l’exploration libre et obstinée d’un territoire.
Dans mon parcours de compositeur, Ce que l’arbre tait de lui-même est une étape de cet approfondissement de l’accord entre matériau et idiome, de la synthèse des instruments entre eux, d’un traitement orchestral de l’écriture de musique de chambre.
Enfin, Ce que l’arbre tait de lui-même, c’est peut-être cette façon de se manifester par le frémissement, ce déploiement patient dans l’espace qui est la vie même d’un arbre, cette sève têtue, la dignité un peu raide qui pourtant écoute toujours le vent, ou l’espoir d’être la halte d’une promenade ou l’aire de jeu des enfants.
Ce que l’arbre tait de lui-même est dédié à Jérôme Combier, chaleureux éclaireur depuis longtemps.
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Ce que l’arbre tait de lui-même explore ainsi un territoire sonore et ses déclinaisons, ses genres, ses caractères, à l’intérieur d’une formation. Le mouvement général est celui d’une appropriation progressive de tout l’espace des notes, des timbres, des figures — parcours avec des crêtes et des creux.
La charpente est formée de pôles et d’accords déduits des potentialités harmoniques des préparations de guitare et de piano. Sur celle-ci se déploie un parcours du genre de la Fantaisie : des éléments se développement, se transforment en d’autres, reviennent, ou forment momentanément un tableau presque indépendant du mouvement général. La Fantaisie, c’est l’exploration libre et obstinée d’un territoire.
Dans mon parcours de compositeur, Ce que l’arbre tait de lui-même est une étape de cet approfondissement de l’accord entre matériau et idiome, de la synthèse des instruments entre eux, d’un traitement orchestral de l’écriture de musique de chambre.
Enfin, Ce que l’arbre tait de lui-même, c’est peut-être cette façon de se manifester par le frémissement, ce déploiement patient dans l’espace qui est la vie même d’un arbre, cette sève têtue, la dignité un peu raide qui pourtant écoute toujours le vent, ou l’espoir d’être la halte d’une promenade ou l’aire de jeu des enfants.
Ce que l’arbre tait de lui-même est dédié à Jérôme Combier, chaleureux éclaireur depuis longtemps.
Instrumentation
Acoustic guitar
Cello
Piano (prepared)
Zarb
Cello
Piano (prepared)
Zarb
Recording
Ensemble Cairn - https-//soundcloud.com/nicolas-mondon/ce-que-larbre-tait-de-lui-m-me
Score Details
Format - A4 / US Letter
Pages - 54
Pages - 54